Archives de la catégorie ‘Amérique Centrale

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Les dernières photos d’Amérique Centrale sont enfin disponibles.
 
Bon visionnage

Publié 15 juillet 2007 par lesbottieres dans Amérique Centrale

Amérique Centrale (19)   Leave a comment


 

Le lac d’Atitlán, entouré de plusieurs volcans, compte parmi les plus beaux lacs au monde, et c’est vrai qu’il est magnifique, un vrai joyau.

A une demi-heure de bateau de Panajachel se trouve le village de Santiago Atitlán. On y débarque de bon matin. Les habits traditionnels des villageois sont bien différents de ceux vus jusqu’à présent. Les corsages des femmes, finement brodés de fleurs sont vraiment très beaux et les longues jupes bleues ou violettes à rayures verticales donnent à leurs porteuses une élégance certaine. Les hommes s’habillent également en habit traditionnel composé d’une chemise de couleur souvent à carreaux, d’un pantalon blanc rayé qui ne descend pas en deçà des genoux et qui est maintenu par une large et longue ceinture de tissu multicolore. Le couvre-chef est de rigueur, blanc, de type panama. Ils ont fière allure les mâles, j’en ai même croisé quelques-uns qui portaient la jupe et qui étaient loin d’être ridicules.

La production agricole locale est l’avocat. Ils sont énormes et s’étalent partout sur la petite place centrale du village où se déroule le marché. Attention là encore, danger ! Le tourisme de masse commence à faire ses ravages : boutiques de souvenirs à n’en plus finir, racolage des enfants et…des adultes, demande d’argent pour prendre des photos. Par contre, ici comme ailleurs, les Guatémaltèques devraient songer sérieusement à s’occuper de la propreté des villes et des villages, des rues et des plages. C’est une catastrophe. Mais j’ai déjà abordé ce point précédemment et je ne vais pas m’y attarder une nouvelle fois, cependant, à observer le comportement des gens, la prise de conscience de ce problème ne me semble pas pour tout de suite.

Des files d’attente impressionnantes devant les établissements bancaires avaient déjà attiré notre attention dans plusieurs villages parcourus la veille. Aujourd’hui 30 avril à Antigua, c’est encore plus spectaculaire. Dès le matin, des rangs interminables se forment et s’étirent sur le trottoir et autour des bâtiments. En fin d’après-midi et bien au-delà des heures normales de fermeture des guichets, les files sont toujours là.  J’admire la patience des gens qui, pour certains, ont dù passer plusieurs heures à piétiner ainsi. Mais que se passe-t-il ?

C’est tout simplement jour de paie et les salaires étant presque exclusivement réglés par chèque, tout le monde se présente à la banque pour y déposer son précieux papier.

Le moment est arrivé pour nous de dire adieu à l’Amérique Centrale car dès demain, retour sur Paris. A la fin d’un voyage, souvent les participants sont  contents de rentrer en France pour retrouver leur chez-soi, leur famille, leurs amis, leur vie quotidienne. Pour ma part, je trouve que les séjours à l’autre bout du monde ne sont jamais assez longs, il y a tant de choses à découvrir, mais bon, il faut se faire une raison …

Petite larme en attendant le prochain voyage.  

photos 367 à  386

 

Fin   (provisoire…)                                                           

 

 

Publié 29 juin 2007 par lesbottieres dans Amérique Centrale

Amérique Centrale (18)   Leave a comment


 

Certaines traditions mayas ont traversé les siècles jusqu’à aujourd’hui. En matière de croyances et de religion des pratiques ancestrales continuent de se dérouler de nos jours. A Chichicastenango nous assistons à l’une d’elles. Autour d’un feu de bougies et d’encens une cérémonie d’apposition des mains et d’incantations réunit une poignée de pratiquants. L’endroit surprend car (pour être au plus près des divinités ?) il se situe sur une colline qui surplombe la ville, mais visiblement il est utilisé également comme décharge d’ordures ménagères. Une poignée de personnes assiste à la célébration. A observer l’office et les visages des adeptes, il s’agit bien de personnes convaincues par leur foi et sûrement pas d’une mise en scène pour touristes.

C’est une prêtresse qui dirige la cérémonie. Elle place ses mains sur les seins et le ventre d’une femme (pour conjurer la difficulté d’avoir un enfant ?) puis fait quelques prières en agitant un rameau et en éparpillant des pétales de fleurs sur la tête de la fidèle. Une fumée épaisse et odoriférante enrobe le lieu, un homme agite un encensoir rudimentaire en psalmodiant des prières alors qu’un chien errant, indifférent à ce qui se passe mais tenaillé par la faim, traverse le lieu à la recherche d’un résidu comestible.  Scène un peu irréelle.

Chichicastenango (23 000 habitants) abrite un des plus grands si ce n’est le plus grand marché d’Amérique Centrale, marché connu et réputé partout sur le continent. On ne pouvait pas manquer ça.

Vu la superficie du souk, on ne peut pas contredire l’affirmation ci-dessus, le labyrinthe de ruelles étroites, surpeuplées et bruyantes est effectivement impressionnant, mais là s’arrête le charme de ce marché. A cause de sa réputation, il est devenu la halte obligée de tous les cars de touristes circulant au Guatemala. Résultat, ces derniers sont aussi nombreux que les autochtones à déambuler dans les allées ; le marché "authentique" laisse de plus en plus la place à un marché "touristique" où bibelots et souvenirs divers prennent la place des fruits et légumes. Marché le plus réputé d’Amérique Centrale ? Peut-être, mais marché dénaturé et décevant. En prime, en pleine visite et pour la première fois depuis notre arrivée, une pluie dense et durable s’invite et nous accompagne pendant une grande partie de la matinée.

En plein cœur de la foire, l’église de Santo Tomás : c’est la première église qui attire et mérite notre attention tant par son architecture et son immense perron envahi de camelots (essentiellement des marchands de fleurs) que par son décor intérieur et les centaines de bougies, à même le sol, qui se consument pour favoriser la réalisation de telle ou telle demande au Divin. Visiblement, l’utilisation de cette église a été quelque peu détournée par les indigènes, les rituels mayas, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’édifice, suppléent les cérémonies catholiques.

photos 363 à 366

 

à suivre…

 

Publié 28 juin 2007 par lesbottieres dans Amérique Centrale

Amérique Centrale (17)   Leave a comment


 

Il nous faut trente minutes pour rejoindre Guatemala-City distant de 300 km et une heure quinze ensuite pour atteindre Antigua à 42 km de la capitale du pays. Vive l’avion !

Le choc thermique est saisissant et pour cause, Guatemala city se trouve à 1 500m d’altitude.

Nous ne faisons que transiter par la capitale. La route qui nous mène à Antigua peut se résumer à une montée de vingt et un km et une descente de la même distance avec des pentes au pourcentage impressionnant. Les freins chauffent.

Antigua (70 000 habitants aujourd’hui) fut la capitale du Guatemala jusqu’à ce qu’un tremblement de terre détruise complètement la ville en 1773. Elle comporte d’ailleurs encore de nombreuses traces de cette catastrophe. Elle est également entourée de trois volcans (Agua-Acatenango et Fuego) dont le dernier cité est entré en éruption la dernière fois en 2002. On pourrait bien aller les voir de plus près en VTT mais c’est fortement déconseillé : les attaques, vols et même viols sur les sentiers d’accès  sont à craindre.

La ville est extrêmement touristique et c’est justifié car elle est très belle avec ses maisons aux murs épais et colorés et ses rues pavées. 14% du P.I.B du pays a pour origine le tourisme. Il faut donc encourager cette activité et pour rassurer le visiteur, les autorités ont mis les moyens : présence policière impressionnante à tous les points névralgiques, patrouilles nombreuses qui sillonnent les rues et même escorte gratuite proposée pour veiller sur les touristes dans les endroits moins fréquentés.

Il ne paie pas de mine, mais si vous passez un jour par Antigua, je vous recommande le musée Azotea consacré aux instruments de musique anciens de l’époque maya et à l’histoire du café (comme ses pays voisins, le Guatemala produit ce nectar et bien sûr c’est le meilleur de tous). On n’avait pas trop envie d’y aller et finalement on a eu du mal à le quitter.

Le marché central est comparable aux plus pittoresques marchés d’Amérique du Sud car les paysans présents, vêtus de leurs habits traditionnels finement tissés, donnent à cette manifestation un cachet exceptionnel. Des couleurs plein les yeux !

Les marchés artisanaux quant à eux offrent un choix immense dans la spécialité régionale, j’ai nommé le tissage. Certaines pièces sont absolument magnifiques et fruit d’un travail phénoménal. La sculpture sur bois, essentiellement des masques et des figurines, est remarquable.

Antigua est assurément la ville la plus belle de notre circuit.

 

 

photos ci-dessus  334  à  362 
 
 
à suivre …

Publié 28 juin 2007 par lesbottieres dans Amérique Centrale

Amérique Centrale (16)   1 comment


 

Le Rio Dulce est d’huile au petit matin. Installés dans notre embarcation, nous nous laissons glisser dans les marécages, au milieu des nénuphars et des violettes d’eau. Nous sommes dans la partie la plus étroite du fleuve. La luminosité est parfaite, les couleurs sublimes, nous naviguons dans un tableau de Monet. La vie aquatique qui s’éveille nous offre le plus beau des documentaires animaliers et floraux. Retour à Rio Dulce village où nous retrouvons notre bus pour nous diriger vers Florès.

Pas un brin d’air, la chaleur est étouffante et ce n’est pas un petit bain à El Paraiso qui risque de nous rafraîchir : le torrent et la cascade qui font la curiosité du coin sont d’origine thermale. L’eau surgit du sol à 70° C. Certes, elle n’est pas à cette température quand elle se déverse dans le petit bassin de rétention qui fait office de piscine, mais elle est bien chaude. Eh pourtant, elle procure une sensation rafraîchissante d’après ceux s’y sont baignés.

Alors que nous longeons la frontière avec le Belize, une petite averse orageuse fait baisser la température de quelques degrés. Ouf !

Flores (2 000 habitants) est bâtie sur une île du lac Petén Itzá et est reliée au continent par une digue de cinq cents mètres. Même dans ce petit coin assez mignon il faut bien le dire, les hôtels (à cause des touristes) et les épiceries (à cause de l’alcool) sont gardés par des vigiles armés.

Flores se trouve à la porte du site archéologique maya de Tikal, le plus étendu du monde. Des milliers de vestiges se trouvent rassemblés sur près de 550 km² en pleine jungle. Le centre de la cité comprenait quatre mille édifices sur 16 km² au VIème siècle, époque à laquelle 100 000 habitants occupaient les lieux. Une journée entière n’est pas de trop pour visiter les principaux monuments qui ont été dégagés et mis en valeur par des travaux de restauration permanents mais difficiles. Ce n’est qu’au début du XIXéme siècle que commencèrent l’exploration de la forêt et le dégagement des premiers temples emprisonnés par la végétation luxuriante. Aujourd’hui encore, des pyramides imposantes apparaissent maintenues par les racines d’arbres plus que centenaires qui se sont incrustées et développées au fil des années. Difficile d’en dégager certaines sans mettre en péril le monument lui-même.

Au côté historique et culturel de la visite s’ajoute le côté "découverte" de la forêt. Les singes araignées (nommés ainsi à cause de leurs membres démesurés) n’aiment pas être observés. Ils nous le font savoir en nous balançant quelques détritus depuis la crête des arbres d’où ils nous surveillent. Les colibris eux ne changent rien à leur activité. Ils continuent de s’enivrer du nectar des fleurs qu’ils aspirent de leur long bec sans s’occuper des touristes qui tentent de fixer sur la pellicule leurs déplacements si gracieux. Quant au coati sur le chemin duquel nous nous trouvons, il traverse tranquillement notre groupe en nous ignorant superbement.

Nous parcourons sept kilomètres, à pied bien sûr, dans ce parc grandiose, accompagnés par un guide francophone passionné par la civilisation maya. Ses explications permettent aux néophytes que nous sommes de la découvrir et de mieux la comprendre. On en oublie presque la chaleur lourde qui nous écrase et les litres de sueur (j’exagère à peine) que nous laissons sur le chemin.

Contrairement au site de Copán, celui de Tikal ne comporte pratiquement pas de stèles ou de bas-reliefs de l’époque car la pierre de la région, trop tendre, n’a pas permis aux sculptures de résister à l’érosion du temps. En résumé, disons que le site de Tikal est plus imposant mais moins artistique que celui de Copán.

 

photos ci-dessus    275 à 333

  

à suivre …

Publié 27 juin 2007 par lesbottieres dans Amérique Centrale

Amérique Centrale (15)   Leave a comment


9h 00 – Passage de la frontière à El Florido

9h 30 – La route est bloquée par une manifestation des instituteurs/professeurs. On est coincés.

Il y a bien une route alternative mais celle-ci n’est pas "sure" et les véhicules qui l’empruntent (notamment les bus de touristes) peuvent se faire braquer et dévaliser. Notre chauffeur ne veut pas prendre cette responsabilité.

D’après les renseignements que l’on nous donne sur place, le mécontentement de la profession a pour origine le ministre de l’éducation nationale qui vient d’instituer un nouvel examen pour pouvoir enseigner. Sans ce diplôme, pas d’enseignement. Le problème est que les enseignants actuels, quels que soient leur âge ou leur ancienneté, sont tout simplement "virés" s’ils n’obtiennent pas ce nouveau brevet. Le mouvement est national et le blocage des principaux axes de circulation du pays a lieu partout et au même moment.

96% de grévistes selon les syndicats, 25% selon les autorités : ça ne vous rappelle rien ?

On patiente donc. La file de poids lourds et de voitures s’allonge de chaque côté du barrage mais les gens restent calmes. A 11h, la police arrive et dégage la route.  On repart.

Le paysage est aride, visiblement la saison des pluies sera la bienvenue.

Perdu au milieu d’une immense bananeraie, le site maya de Quirigua n’a rien de comparable avec celui de Copán. D’une étendue beaucoup plus faible, moins riche, il laisse voir malgré tout quelques stèles monumentales attractives. Le retard pris ce matin à cause du barrage routier fait que nous le découvrons en plein cagnard ; comme prévu, la température atteint des sommets.

 

Heureusement, la remontée du très large Rio Dulce qui relie le lac Izabal à l’océan Atlantique nous procure une sensation de fraîcheur bienvenue. Sur quarante-deux kilomètres et à près de 70 km/h, un puissant canot à moteur nous emmène vers Livingston. L’embarcation rebondit sur les vagues avec un claquement sec et l’écume soulevée vient nous asperger par intermittence pour notre plus grand plaisir. Le soleil déclinant dispense sur les berges une lumière orangée du plus bel effet et sur leur pirogue de bois, quelques pêcheurs lancent leur filet pour la dernière fois de la journée. Après avoir dérangé quelques cormorans et hérons qui avaient déjà regagné leurs repaires pour la nuit, nous débarquons donc à Livingston, petite ville agréable qui a la particularité de ne pouvoir être jointe que par le fleuve ou par la mer. Par contre, et là ce n’est pas une particularité, l’atmosphère y est inquiétante. Comme partout ailleurs, des gardes fortement armés circulent dans les rues ou sont en faction devant certains commerces (banques-débits d’alcool). On se prend malgré tout un petit cocktail à la terrasse d’un café, il n’est pas très tard et la rue est encore animée.

Dîner à l’hôtel dans un cadre magnifique.

 

photos ci-dessus   253  à 274

 

à suivre … 

Publié 26 juin 2007 par lesbottieres dans Amérique Centrale

Amérique Centrale (14)   Leave a comment


 

Téla, ville balnéaire, ne laisse pas un souvenir impérissable. Sa très belle plage ressemble à toutes les plages de la région : sale (j’exagère un peu quand je dis que les plages ne sont jamais nettoyées, les nombreux vautours qui y déambulent s’occupent des résidus alimentaires…) et qui craint dès que le soleil décline. Alors que nous prenons un verre en terrasse, la mer à nos pieds, le tenancier du bar nous déconseille fortement la promenade envisagée le long de la berge et surtout nous recommande de rester toujours à la portée de sa vue. Rassurant ! Mais, quel que soit l’endroit, la prudence et la vigilance sont les deux mamelles de la sécurité du touriste : pas de bijou ou d’objet de valeur visible sur soi, pas de sac en bandoulière, passeports et argent dans des pochettes invisibles de l’extérieur, pas de sortie en ville seul le soir, etc. 

Copán : Assurément le site Maya le plus réputé d’Amérique Centrale, classé patrimoine mondial par l’Unesco en 1980. On situe l’âge d’or de la civilisation maya entre 250 et 900 après J-C.

70% des vestiges restent encore à mettre à jour mais les 30% mis en valeur sont remarquables. Nous les découvrons, ainsi que le musée attenant, accompagnés d’un guide local. Les aras accueillent les visiteurs à l’entrée du parc dans une cacophonie de cris. Vraiment, ce sont de très beaux volatiles.

En parcourant le domaine, on a une idée assez précise sur cette civilisation, son mode de vie et ses croyances. Tout un après-midi est consacré à cette visite. Pour justifier la canicule écrasante qui règne, notre guide nous indique que le Honduras entre dans la semaine de l’année qui culmine en chaleur. Nous sommes le 24 avril et le 30 sera le jour où le soleil atteindra son zénith avec des températures avoisinant les 40°/45°C. A cette période, le pays tourne au ralenti, les gens limitant les efforts physiques et les déplacements au minimum. Heureusement, aujourd’hui, quelques petits cumulus masquent le soleil par intermittence, ça aurait pu être pire, mais ça "dague" malgré tout.

La petite ville moderne de Copán située à quelques hectomètres des ruines laisse une impression bizarre. Agréable, propre (l’exception), mignonne avec ses rues pavées et ses maisons colorées, elle fait un peu décor de cinéma surtout par rapport à l’environnement du reste de la région plutôt miséreux. Nous, on aime bien. Le centre ville est spécialement animé ce soir, les différentes miss de plusieurs pays d’Amérique du Sud viennent y disputer un concours de beauté, quelques-unes logent dans notre hôtel. Mignonnes.

Nous sommes à douze kilomètres du Guatemala.

Guatémaltèques, on arrive !

 

 

photos ci-dessus   222 à  252

 

 

à suivre…

Publié 25 juin 2007 par lesbottieres dans Amérique Centrale