Le plus dur quand on est à Leh, c’est d’en repartir semble-t-il. Ca se mérite.
Il faut d’abord entrer dans l’aéroport dont l’accès est sévèrement gardé par l’armée. Ca bouchonne devant le portail d’entrée, il est 5h 45 (on s’est levé à 4h 30).
L’enregistrement des sacs et valises se déroule normalement. Aucun bagage à main autorisé à l’exception des appareils photos (sans leurs piles). Pour pénétrer dans la salle d’embarquement, fouille au corps de tous les passagers et contrôle méticuleux de tous les accessoires (étuis à lunettes, sacoches, matériel photographique, pochettes personnelles).
Ce n’est pas fini : avant la mise en soute des bagages, reconnaissance par chaque passager de ses propres valises parmi toutes celles étalées sur le tarmac.
L’aéroport de Leh a la particularité de se trouver dans une cuvette entourée de hauts sommets. Décollage et atterrissage nécessitent une visibilité minimum pour le pilote qui doit manœuvrer à vue, d’où l’importance de la météo. A l’aube de ce samedi, le temps est couvert, les crêtes des montagnes sont dans les nuages. Ceci pour expliquer la suite.
6h 40 : notre avion qui fait la navette Delhi/Leh/Delhi est prévu atterrir à 6h 50 (c’est imminent) pour repartir à 7h 30.
6h 50 : bruit de moteurs dans le ciel. Le voilà !
6h 55 : fausse alerte, c’est un appareil militaire qui vient de se poser.
7h 10 : annonce dans les haut-parleurs en anglais : on croit comprendre que le décollage à Delhi s’est fait avec 45 minutes de retard.
7h 40 : nouvelle annonce : arrivée de l’Airbus au mieux à 10h 10. A l’approche de Leh, l’avion a dû retourner sur Delhi, la visibilité étant insuffisante pour atterrir (Delhi-Leh : 50 minutes de vol).
Ca s’agite dans la salle d’embarquement : distribution de café, thé et eau à 10 roupies la consommation d’abord (20 centimes d’euro) puis gratuite ensuite, avec gâteaux secs s’il vous plait.
8h 15 : soleil sur l’aéroport mais sommets toujours couverts.
8h 30 : le haut-parleur confirme l’horaire de 10h 10, sauf si… Un à un, beaucoup de passagers s’endorment.
8h 45 : bruit d’avion : Ahhhhhh ! ! !
c’est un militaire : Ohhhhhh ! ! !
9h 05 : les nuages reviennent en force, tout est rebouché.
9h 30 : une rumeur circule parmi les passagers : le vol serait annulé
9h 40 : les endormis se réveillent. Intense agitation dans la salle : les gens font les cents pas.
9h 45 : annonce : vol annulé
10h 00 : bagages récupérés rapidement (signe qu’il y a un certain rodage pour ce genre de situation).
10h 20 : hôtel X…. Retour à la case départ.
On remet ça demain.
C’est pour palier à ce genre d’imprévu (relativement courant à Leh pour les raisons expliquées plus haut) que l’organisateur du safari a programmé une journée libre à Delhi la veille du retour sur Paris, au cas où …
Joker utilisé.