Comme prévu au départ, nous réservons notre dernière journée à la visite de la capitale nord-irlandaise. Belfast compte à peine 300 000 habitants mais près de 800 000 si l’on inclut sa banlieue. Petite ville donc mais qui ne manque pas d’atouts pour attirer visiteurs et touristes. Pour découvrir la cité, le mieux, c’est encore d’y flâner à pied.

                   

                                        

                                                                                                                   L’Hôtel de Ville

 

                        

                                                     

                         

                         

                                                   

 

 

Tout comme à  Londonderry, les murs de certains quartiers rappellent les évènements tragiques qui se sont déroulés dans la cité il y a quelques années.

                     

                   

                                               

 

Le centre ville est particulièrement animé le soir avec ses nombreux restaurants et pubs mais vous me connaissez : sérieux, sérieux !!!!

Le retour en France est en effet prévu demain alors…

Grégory notre fils lui, va nous abandonner à l’aéroport et rejoindre le comté de Donegal où l’attendent les bons petits desserts qu’il va confectionner pour les clients du resto qui l’emploie

               

               

Ca ne vous donne pas envie ?  Un peu quand même non ?

 

 

Je me suis perdu dans la lande irlandaise.

Je l’ai un peu cherché je l’avoue. Partir à l’aventure sans carte et en voulant en plus prendre des raccourcis pour rejoindre sa destination, il fallait s’attendre au pire… et le pire est arrivé. Me voilà égaré dans la campagne, des fougères brûlées par l’automne à perte de vue. Je suis un chemin étroit et sinueux en me disant qu’il doit bien mener quelque part. Brusquement à l’horizon, dominant la végétation, une tour de pierre !  Aucune hésitation, je me dirige vers elle en espérant y trouver aide et réconfort. 

 

  

 

Je suis rentré maintenant dans un sous-bois. Le sentier s’est élargi et soudain, au détour d’une courbe, une porte métallique, lourde, rouillée qui n’a pas du être utilisée depuis des années. Je la pousse, le grincement émis me fait froid dans le dos et me fais irrésistiblement penser à des histoires de fantômes et de revenants, histoires lues dans mon enfance et qui remontent brusquement dans ma mémoire. Derrière le portail, un cimetière…

 

 

J’hésite.

Franchir la porte ou faire demi-tour ? Et même faire demi-tour les jambes à mon cou ?

La curiosité remporte rapidement la décision, je pénètre dans l’enceinte. 

 

 

Pliées par les années mais aussi par le vent, beaucoup de pierres tombales sont recouvertes de mousse et de lierre. Sur l’une d’elles, je peux lire “ died July 28 1789”

   

  

Je continue ma progression dans ce décor surnaturel. Par endroit la végétation est si dense que les stèles émergent à peine par-dessus les herbes. Un corbeau s’envole bruyamment à mon approche, plus loin, un chat ou bien un lapin s’enfuit. Je devine sa progression sans le voir, uniquement en distinguant les feuillages qui s’écartent à son passage. Une légère bise siffle à travers les monuments.

 

  

  

Sur ma gauche apparaît un petit bâtiment, on dirait une chapelle. Je m’approche. 

 

  

Ce n’est peut être pas le moment ni l’endroit, mais je tombe sous le charme. En ce lieu inattendu, la tour et la chapelle forment un ensemble d’une rare harmonie.

 

 

  

Mes inquiétudes se sont évanouies, je circule dans cette zone mystique et sacrée sans plus aucune appréhension d’autant que derrière la petite église j’aperçois un large chemin au bord duquel un panneau de bois indique “Lac du Dessus 20 mn” C’est justement là que j’y ai laissé ma voiture.

Finalement, ce fut une belle promenade.

 

 

Glendalough :  A quelques kilomètres seulement de Dublin, ce site remonte au VIème siècle et sa notoriété dépasse largement le comté de Wicklow où il se situe en témoigne l’afflux permanent de visiteurs qui le fréquentent. C’est St Kévin qui le fonda (la chapelle porte son nom). Il voulait en faire un lieu de retraite et de prière mais rejoint par de nombreux disciples, un village s’y développa à proximité, village qui connut la prospérité jusqu’au XIIème siècle. Outre la chapelle et la tour (34m), on trouve encore quelques vieilles pierres qui témoignent du passé de ce lieu monastique.

 

 

 

119,5 secondes. Ce serait le temps d’attente nécessaire pour apprécier cette illustre bière à partir du moment où elle est versée dans votre verre. Pourquoi ce délai ?

Tout simplement pour que vos cinq sens puissent en profiter pleinement : 

• – l’ouïe pour écouter le léger pétillement des gaz contenus dans le breuvage.
• – la vue pour regarder la couche de mousse blanche et crémeuse remonter doucement à la surface du liquide.
• – l’odorat pour apprécier les différents arômes qui se dégagent.
• – le toucher pour vérifier la bonne température de la boisson (6°).
• – et enfin le goût pour déguster avec modération comme il se doit. 

Vous l’avez peut-être deviné, nous sommes à Dublin dans la brasserie qui fabrique la plus célèbre et la plus connue des bières, la Guinness. 

 

C’est en 1759 qu’Arthur Guinness s’installa dans l’immeuble de St James’s Gate à Dublin pour y développer cette boisson qui porte son nom et qui est devenue un des fleurons pour ne pas dire le fleuron de l’Irlande.

 Quelques données : Plus de 250 ans d’existence, près de 10 millions d’hectolitres produits par an, 25 000 hectolitres consommés dans le monde par jour, 50% des bières consommées en Afrique sont des Guinness, etc… etc… On accorde même à la bière noire des vertus médicales (cœur-cholestérol) mais attention quand même, c’est une boisson alcoolisée….

 

Les recettes de cuisine où la Guinness est utilisée sont nombreuses (Essayez par exemple une carbonade de bœuf avec cette stout. Je ne vous dis que ça !) 

La visite du Guinness Storehouse de Dublin est complète, instructive et fort bien organisée.  Un vrai plaisir de parcourir les 8 niveaux du bâtiment qui l’abrite. Le clou de cette visite en est la dégustation d’une pinte au dernier étage,   avec une vue à 360° sur la capitale irlandaise.  Superbe !

à gauche, avec son toit vert et sa flèche la plus haute de Dublin, l'église St Augustine et John

 

La Spire (flêche) érigée en 2003 pour célébrer le troisième millénaire - hauteur : 120 m

 

au premier plan la tour St Patrick (1805) - ancien moulin

 

                                                  

        La brasserie (30 ha)

 

 

 

 

Glenveagh est une vallée reculée, à tel point qu’elle a été longtemps inhabitée.

John George Adair fonda le domaine de Glenveagh à partir de 1857 et y construisit le château du même nom en 1870.

Une petite merveille !

 

 

 

 

Adair mourut en 1885 et sa femme conserva ce bien jusqu’à son décès en 1921.

Plusieurs propriétaires privés se succédèrent alors avant que l’Etat ne rachète les terres de Glenveagh en 1975

 

 

   

 

 

Les jardins du château contribuent à la renommée du site.

Ils furent dessinés pour la première fois il y a plus de cent ans et ils abritent un grand nombre de plantes exotiques qui contrastent un peu avec l’environnement de la région. Bien que le printemps ait un peu tardé cette année et que les principales espèces de plantes présentes n’en soient encore qu’au stade de bourgeonnement en ce mois d’avril 2010, circuler dans les allées du parc n’en demeure pas moins un régal pour les yeux.

 

 

 

 

 

 

 

Il est également possible de visiter l’intérieur du château.

 

Glenveagh National Park

Church Hill

Co Donegal – Irlande

 

 

 

 

 

Derry ou Londonderry est la deuxième plus importante ville d’Irlande du Nord (110 000 habitants) après la capitale Belfast.

C’est un lieu important de l’Histoire irlandaise et de nombreux évènements politiques s’y sont déroulés au cours des derniers siècles.

La cité est ceinte d’une imposante muraille qui permet aux promeneurs de la découvrir sous un angle original.

 

 

 

Parmi les édifices remarquables que comportent la ville,  le Guildhall mérite sans aucun doute qu’on s’y arrête. Il a été construit en 1887. Ravagé par un incendie en 1908, il fut reconstruit en 1912. En 1972, il subit à nouveau d’importants dégâts lors des évènements liés au conflit entre les unionistes et les nationalistes.

De l’extérieur, il fait plutôt penser à une église.

 

 

 

 

et les vitraux qui l’ornent confirment cette impression

 

 

 

 

mais il n’y a pas de doute, nous sommes bien à l’intérieur de l’ "Hôtel de Ville" de Derry.

C’est dans la Council Chamber (photo ci-dessus) que se réunit le conseil municipal sous le regard des anciens notables de la cité, immortalisés sur une galerie de tableaux.

 

  

 

 

Le Guildhall  possède un immense orgue de 3 132 tuyaux. Ce serait le plus grand d’Europe !

Pour ne rien vous cacher, c’est en partie pour voir cet instrument que nous sommes venus ce jour à Derry. Le préposé à l’entrée de l’édifice est visiblement navré de nous apprendre que la grande salle où il se trouve est en cours de préparation pour une  réception qui va se dérouler le soir et qu’ainsi elle est fermée au public.

Notre déception est immense et elle doit se voir car sans hésiter, notre homme prend son téléphone et nous organise sur le champ une visite au milieu des préparatifs de la soirée.

Chapeau et merci !

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 30 janvier 1972

A cette époque, la situation est politiquement très tendue.

Une manifestation interdite par les autorités réunit 15 000 personnes à Derry.

L’Association pour les Droits Civiques d’Irlande du Nord organise ce défilé pour protester contre l’internement sans procès dont sont victimes des citoyens soupçonnés de terrorisme.

Ce rassemblement tourne au drame lorsque l’armée britanique ouvre le feu à balles réelles sur les manifestants :  14 morts

C’est le Bloody Sunday (dimanche sanglant)

Douze ans de travaux, 5 000 pages, plus de 900 témoignages : l’enquête sur cette tragédie vient de se terminer en mars dernier.

La publication du rapport est attendu.

 

Plusieurs fresques murales et un musée rappellent les évènements tragiques qui se sont déroulés dans cette région d’Irlande ce jour là et dans les années 60-70.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’on se rend en Irlande pour un séjour plus ou moins long (en fonction des éruptions volcaniques du moment… ), on s’attend plutôt à découvrir ce type de temps : 

 

 

 

 

 

et effectivement, on l’a eu… pendant une demi-journée…

Autrement, et pendant plus de 8 jours, ce fut un ciel comme celui-là !

Même les mouettes semblaient un peu déboussolées.

 

 

 

 

La longue période "sèche" actuelle a même des conséquences inattendues : les pompiers sont régulièrement sollicités et la lande offre parfois un triste spectacle inhabituel pour le pays.

 

  

 

Osons le dire !

L’Irlande sans la pluie n’est plus tout à fait l’Irlande mais sous le soleil printanier, le spectacle est magnifique aussi…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment ?  Vous doutez ?

Ces photos ne sont pas irlandaises ?

Ci-dessous, trois images qui vont vous convaincre de leur origine…

 

  

 

 

 

 

Finalement, la fermeture de l’espace aérien pour quelques jours de plus, ça ne m’aurait pas dérangé plus que cela !

 

 

 

 

Les Francais parlent aux Francais…

 

"Le nuage obscurcit l’horizon…"

Je repete :  "le nuage obscurcit l’horizon"

 

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"Les Frenchies vont se trouver bloques…"

Je repete :  "les Frenchies vont se trouver bloques…"

 

 

……….

 

 

"Les pubs sont toujours accessibles… "

Je repete :  "Les pubs sont toujours accessibles…"

 

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